3 Aides Financières Pour Les Mères au Foyer
Quand on est une maman avec plusieurs enfants, la tentation est grande de rester à la maison pour pouvoir les élever, au moins pendant les premières années. Reste que se pose très vite la question du financement. Comment gagner sa vie si on ne travaille plus ?
Car pour devenir maman au foyer, il faut avoir les moyens de le faire. Certains pays encouragent cette pratique en donnant une prime ou une allocation. C’est le cas aux USA, à Monaco et en Allemagne : trois exemples avec un fonctionnement différent.
En France, on peut aussi toucher l’aide aux mères célibataires. Si vous attendez un enfant et que vous êtes sans travail, être enceinte et au chômage peut aussi faire l’objet d’un coup de pouce financier de la part de l’état. Reste la question de la retraite quand on a pas beaucoup cotisé…
Tendances: aux États-Unis, les maris financent la prime de leur femme
L’aide pour une mère au foyer ne doit pas venir que du gouvernement. Les maris, s’ils veulent que leur épouse puisse s’occuper des enfants et de la maison, doivent aussi mettre la main à la poche.
La différence avec la France, c’est qu’aux USA, être une maman est considéré comme un vrai travail à plein temps : il faut dire qu’entre les courses, le ménage, les devoirs, l’intendance, les problèmes domestiques on est bien loin des 35 heures.
Être là toute la journée pour son enfant, c’est un pari sur l’avenir : sports, cours particuliers, activités artistiques…
Ces bambins sont sollicités toute la journée pour faire la fierté de leur maman qui n’a rien d’autre à mettre en avant de la journée que les résultats exceptionnels de sa progéniture.
Avoir des diplômes et choisir quand même de rester quand même à la maison
Et on peut avoir une bordée de diplômes, on peut aussi choisir cette solution-là pour permettre à ses enfants de grandir dans de meilleures conditions.
Ils paraîtrait même que certains riches américains offrent un bonus à leur femme à la fin de l’année, pour services rendus en quelque sorte.
Car si les hommes n’ont pas d’autres soucis qu’au boulot, ils y sont beaucoup plus performants, gagnent plus d’argent, et en font profiter leur épouse. C’est un peu macho quand même : à notre avis, ça devrait fonctionner dans les deux sens.
Car les américaines au foyer font tout pour rester belles, pour prendre soin de leur apparence, et cela coûte de l’argent. C’est la série Desperates Housewifes qui les a popularisé. Reste que le bonus devra aussi servir à soigner les névroses : les frais de psy doivent être hallucinants.
À Monaco, une allocation existe pour les pères ou mères au foyer
Monaco fait dans l’égalité, puisqu’il n’y a pas de différence de traitement entre les pères et les mères. L’allocation site « au foyer » est une aide pour la famille. Si cela ne compense pas le fait d’avoir un salaire un moins, ça met du beurre dans les épinards, même à Monaco.
Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que des millionnaires et des sportifs de haut niveau sur le rocher. Car se consacrer à l’éducation d’un enfant doit être encouragé. Finis les nounous, les gouvernantes et les jeunes filles au pair : les parents retrouvent leur rôle !
Quand est-elle versée ?
Cette allocation est versée à partir du premier enfant, à condition que celui-ci ait la nationalité monégasque. Vous ne saviez pas que Monaco était un état ?
Et bien voici votre ignorance réparée. Les passeports monégasques sont parmi les plus prisés au monde.
L’aide ne marche pas après les 12 ans du bambin. Elle est toutefois portée à 16 ans, s’il a un handicap sévère qui justifie le besoin de rester à ses côtés.
Ce qu’il faut faire pour la toucher
Comme en France, il y a un dossier à monter. Rien de bien méchant : état civil des uns et des autres, certificat de scolarité et de nationalité pour les parents et les enfants. Les fiches de payes, les attestations CAF, et toutes les ressources financières du foyer.
Ensuite, il faut joindre toutes les pièces justificatives concernant les dépenses et les charges obligatoires, comme le loyer et l’énergie. Ne pas oublier RIB et avis d’imposition. L’aide sera versée mensuellement une fois le dossier accepté.
Vous l’avez compris : c’est donc un versement sous conditions de ressource
Normal : si vous gagnez dix mille euros par mois, vous n’allez pas allez quémander au service social de la principauté : quoi que, je connais certains grands radins qui en sont capables.
Après tout, un sous reste un sou. Il y a bien des millionnaires qui continuent à ramasser les élastiques par terre, alors…
En Allemagne aussi, une prime existe payée par l’État
L’Allemagne fait aussi beaucoup pour les femmes qui veulent rester à la maison, et les encourage à le faire en leur versant une prime.
Il faut dire que les frais de garde y sont importants, et que c’est souvent plus avantageux de quitter son emploi pour s’occuper soi-même de ses enfants : les mauvaises langues l’appellent la prime aux fourneaux.
Tout un programme, raison pour laquelle les avis sont divisés sur la question. Attention toutefois, cette allocation n’est versée que jusqu’aux trois ans du petit.
Beaucoup de femmes qui ont un temps partiel choisissent cette option, même si elles sont assurées d’avoir une place en crèche. On les comprend un peu : quitte à être mal payée, autant rester à la maison.
Être maman, un travail comme les autres
C’est le constat. Et pour être passée par là, croyez-moi : c’est un job à plein temps. Bon, on est quand même loin ici des salaires de la finance. Car de quoi parle-t-on : d’une prime de 100 euros pendant 3 ans, ça ne va pas chercher très loin quand même.
Il y en a encore qui trouvent le moyen de râler, disant que ce soutien est une dérive du système… Tiens ça me rappelle une chanson de Brassens : quand on est con, on est con.
Cette politique familiale fait faire des économies aux allemandes, car outre les cents euros mensuels, ce sont surtout les économies de frais de garde qui font gagner de l’argent à la famille qui choisissent cette organisation-là les premières années.
Il paraît même que cela a relancé les naissances, une bonne nouvelle pour un pays qui vieillit plus vite que ses artères. Mais les opposants disent que cela fait moins de petites mains sur le marché du travail, avec une peur mal dissimulée : celle que les frontières s’ouvrent un peu plus pour faire entrer des travailleurs étrangers.
Quelle retraite pour les mères au foyer ?
C’est le sujet qui fâche. Déjà, après 42 ans de bons et loyaux services, on n'est pas sûr d’avoir un os à ronger, alors quand on a passé plusieurs années loin de son entreprise…
Car les enfants une fois grands, renvoient de plus en plus rarement l’ascenseur à leurs parents. Hélas.
Heureusement, le législateur a tout prévu et une mère de famille va quand même pouvoir toucher en France une retraite de base. Le mieux est tout de même d’avoir recommencé à travailler à un moment, histoire d’avoir malgré tout un peu cotisé.
Le saviez-vous :
Un seul trimestre suffit pour ouvrir des droits, même payé au SMIC. Bon par contre, il ne faut pas rêver. Ce n’est pas en ayant touché 3 salaires dans sa vie qu’on aura une retraite à taux plein : là, il faut avoir validé ses 164 trimestres.
Pour celles qui ont eu trois enfants, l’état les autorise à partir un peu plus tôt, surtout si elles ont eu un métier pénible.
Les majorations accordées
Avoir fait des enfants et les avoir élevés offre des avantages pour la retraite : 1 an par maternité, la même chose pour l’éducation, soit 2 ans par enfant.
Pour les familles nombreuses, cet avantage va même encore plus loin : 10 % de majoration à partir de 3 enfants. Mauvaise nouvelle : ce bonus est maintenant imposable.
D’autres dispositifs existent : pension de réversion en cas de décès du conjoint, trimestre payé par la CAF, majoration pour conjoint à charge, allocation de solidarité aux personnes âgées pour ceux qui n’ont aucunes ressources.
Bon à savoir :
La retraite ne va pas tomber tout cuit un jour sur votre compte en banque. C’est à vous d’en faire la demande et de réunir les pièces nécessaires au dossier.
Attention, cela prend du temps. Comptez 6 mois pour qu’un dossier de retraite soit finalisé.
En définitive, c’est à chacun de voir s’il préfère rester à la maison ou non pour s’occuper des enfants. Une chose est certaine : il y aura beaucoup plus de travail qu’un bureau !